Beau lancement de campagne de François Hollande au Bourget!
La mobilisation était au Rendez-Vous. Les socialistes étaient là dans toute leur diversité, heureux de partir au combat avec les grandes lignes du message qu’ils pourront porter au nom de François Hollande. Mais il y avait aussi de nombreux votants aux primaires citoyennes qui, sans militer dans un parti, veulent s’engager dans cette échéance décisive pour notre avenir.
En parlant de la France et de son redressement, François Hollande ne s’en est pas tenu à une vision comptable ou purement économique. Il a été au cœur des enjeux de cette crise, à savoir la capacité à redonner force et vitalité aux valeurs et aux promesses de la République. Cette question est centrale car elle s’attaque de fait à toutes les dérives néolibérales : affaiblissement de l’Etat et de l’intervention publique, accroissement des inégalités et des fragmentations dans la société, pouvoir tout-puissant de la finance et des multinationales réduisant le champ de la souveraineté populaire et de la démocratie à portion congrue.
En quelque sorte, j’ai entendu dans le mot d'ordre donné par notre candidat « Le changement, c'est maintenant! » la chose suivante: « la République est de retour, une république moderne! ».
Je crois ce choix décisif parce qu’il nous sort du débat sans fin sur le centre, qui est finalement toujours un simple « refuge » et un objet politique non identifié. La France a besoin de se retrouver et d’une certaine façon de se dépasser. C’est aujourd’hui la gauche et François Hollande qui peuvent porter cette perspective et entrainer une large majorité de Français qui ne supportent plus les politiques d’abandon et de reniements de leurs valeurs.
En insistant sur l’Egalité, le grand combat pour l’égalité, il reprend le flambeau historique de la gauche française. Mais il répond aussi à l’une des plaies majeures de notre société : les injustices, l’accroissement des inégalités, les ségrégations.
Les propositions sont nombreuses qui y concourent mais on retiendra la grande réforme fiscale qui doit rapporter 30 Milliards d’Euros, prélevés sur les plus riches et les grandes entreprises qui ont bénéficié de 10 ans de cadeaux fiscaux coûteux, iniques et inefficaces de la part de la droite.
François Hollande a assumé : « Je suis socialiste » et d’ailleurs bon nombre de ses propositions sont au cœur du projet voté par le Parti Socialiste. Il y a toujours quelques commentateurs pour faire croire que ce qualificatif n’est plus de mise. Ils se trompent. Les français savent que la plupart des conquêtes sociales, et bon nombre des avancées en termes de libertés publiques, sont venues de gouvernements où la gauche et singulièrement les socialistes jouaient un rôle déterminant. Ils savent que la force des convictions est nécessaire dans un monde en crise et que le changement suppose d’affronter les forces dominantes du capitalisme contemporain: la Finance.
Nicolas Sarkozy a prétendu « moraliser » le capitalisme. On peut voir aujourd'hui combien son inaction en la matière démontre au besoin qu'il ne voulait ni affronter le système, ni ceux qui en tirent les ficelles et les privilèges. Oui il faut imposer par la loi, par l’intervention législative et publique, des règles qui contraignent la finance ainsi que des outils qui permettent à l’économie réelle de se développer aux services des travailleurs et des citoyens. le changement maintenant!