Marie-Noëlle Lienemann : Blog Politique

"Royal a eu faux sur toute la ligne"

Marie-Noëlle Lienemann répond à l'interview du Journal du dimanche.

Vous parlez de la campagne de Ségolène Royal comme d'une "déflagration".

Que ce soit sur la stratégie, la méthode d'action et les thèmes choisis, elle a eu faux sur toute la ligne. Elle a été imposée par les sondages et les médias. C'était un leurre. Elle a d'ailleurs joué et joue encore totalement perso. Et n'a tiré aucune leçon de la campagne. Ce qu'elle appelle son autocritique se borne à dénoncer ceux du parti qui ne l'auraient pas soutenu et l'impréparation dont elle aurait été victime. Comme toujours, elle s'épargne et ne peut pas se remettre en cause. Ce qui la rendra incapable de rebondir. Je ne lui reconnais qu'un mérite. Sa détermination au service de sa seule personne. Car elle n'a aucun sens du collectif.

Une seconde candidature Royal vous semble impensable ?

Ce qui s'est passé est irréversible. Et lorsque je dis "Au revoir Royal", c'est qu'il faut tourner la page. Sous prétexte de rénovation et de modernisme, elle a opté pour une ligne de complicité idéologique avec la droite.

« Comment le PS en est-il arrivé à la choisir ? »

Marie-Noëlle Lienemann répond à L’INTERVIEW DU JOUR de Nord Eclair

"Je considère que la défaite du PS à la présidentielle est extrêmement lourde, et qu’elle est en grande partie liée au choix des thèmes de campagne que Ségolène Royal a développés. Elle est vraiment la principale responsable de cet échec. Et cela peut se constater dans l’écart de voix qu’il y a eu entre ce qu’elle a obtenu à la présidentielle (25,87 % au premier tour) et ce que le PS a récolté aux législatives (28,6 % au premier tour). Il y a un réel manque de confiance des électeurs de gauche envers elle."

La France et les Français vont mal. Derrière la communication bien rôdée de Sarkozy, c’est la panique à bord !

La réalité finit toujours par s’imposer. La situation économique et sociale du pays est désastreuse et les premières mesures prises par le gouvernement ne font qu’accroitre les problèmes. La croissance est en berne, les exportations reculent gravement, les délocalisations continuent et le pouvoir d’achat des français est  menacé : hausse des loyers (autour de 3,8%), augmentation des denrées alimentaires, franchises médicales, prix des transports et des carburants. A la rentrée, bon nombre de familles vont prendre la mesure des  11000 suppressions de postes dans l’Education Nationale et de la dégradation des conditions d’enseignement avec l’accroissement du nombre d’élèves par classes. 

Rendez-vous médias

Marie-Noëlle Lienemann présentera son dernier ouvrage, Au revoir Royal, dans les médias suivants :

Vendredi 24 Août à 18h15 sur BFM radio

Dimanche 26 Août dans un entretien accordé au Journal du dimanche

Lundi 3 Septembre à 11h dans le cadre d'un tchat avec les internautes du Nouvel obs

Les bonnes pages du livre seront également publiées prochainement dans l'hebdomadaire Marianne

La "tata flingueuse" ajuste Royal

Vous trouverez ci-dessous un extrait d'un article du Parisien / Aujourd'hui en France de ce jour annonçant la sortie du prochain livre de Marie-Noëlle Lienemann : Au revoir Royal.

(...) D'autant que ses ennemis n'hésitent plus à sortir le gros calibre. C'est le cas de Marie-Noëlle Lienemann qui, après avoir "dessoudé" Lionel Jospin au lendemain de 2002 dans Ma part d'inventaire, entretient sa réputation de "tata flingueuse" dans un livre rédigé avec le journaliste Philippe Cohen. L'ouvrage s'appelle crûment Au revoir Royal. La critique est féroce vis-à-vis d'une candidate manquant de "densité" et "incapable d'assumer ses positions". Le "conseiller spécial" Julien Dray, que Lienemann connaît par coeur pour l'avoir longtemps fréquenté au sein de l'ex Gauche Socialiste, est décrit comme manipulateur. Lienemann ne croit nullement à la thèse psychologisante de la "femme trahie" pour expliquer la candidatre de Royal, à laquelle cette dernière se préparait de longue date. Si elle s'est imposée au PS c'est, dit-elle, du fait de la faiblesse de ses adversaires. Mais, du coup, la "défaite en souriant" de l'ex compagne de François Hollande était, estime Lienemann, quasi inévitable.

* Edition Perrin, 190 pages, 13 euros 50

JT de 13h de France Inter

Voix off : Le plus direct étant celui de MNL, « Au revoir royal », et bien justement Olivier Boire a joint l’écrivain, Marie-Noëlle Lienemann, par ailleurs député socialiste au Parlement Européen.

Marie-Noëlle Lienemann : La gauche devait gagner ces élections et notre candidate, celle qui a été désignée par les socialistes, n’a fait que des oppositions de forme, n’a pas présenté une stratégie de fond répondant aux questions principales qui sont économiques et sociales. Je pense que le PS dejà avec Lionel Jospin,  n’a pas voulu rester un parti qui soit en phase avec ses électeurs et un parti qui soit capable et de gérer le pays et de transformer en profondeur la société. Mais l’aboutissement de tout cela, ça a été quand même quant au moment du référendum sur l’Europe les socialistes décident de voter oui, ils deviennent les otages des médias, ils deviennent les otages de la « peoplisation » et la désignation de Ségolène Royal vient couronner cette dérive et il faut changer sinon nous allons mourir.

Trichet tricheur

Une fois de plus Mr Trichet se place en grand donneur de leçon pour mieux faire accepter sa politique d’euro fort qui pénalise lourdement l’économie française et contraindre notre pays à la énième rigueur sociale censée garantir son avenir économique. Et il déclare « pour consolider la dynamique de croissance, une forte augmentation de la quantité de travail apparaît nécessaire ».

Carte des rencontres locales

Vous trouverez ci-dessous une carte interactive non exhaustive des déplacements de Marie-Noëlle Lienemann en 2007.

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Jaurès aurait-il voté Sarkozy ?

Tribune de Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès publiée dans le Le Figaro du 1er Août 2007

Jaurès fut indiscutablement l’un des héros de la campagne de 2007. Pas tant en raison des maigres références des socialistes et de leur candidate au grand tribun, mais parce que Nicolas Sarkozy l’appela abondamment en renfort. Ce n’est pas la première fois qu’un candidat de droite s’essayait à cette récupération.