Vous trouverez sur Marianne2.fr une tribune que nous avons signée Etienne Butzbach (maire de Belfort), Gérard Charasse ( Député de l'allier), Marie-Noëlle Lienemann (ancienne ministre), Alain Lipietz (ancien député européen), Emmanuel Maurel (secrétaire national du PS), Stéphane Peu (vice-président de la communauté d’agglomération Plaine Commune), Paul Quilès (ancien ministre) Lucile Schmid (membre du Conseil national d’EELV) en faveur d'un socle commun de la gauche face à la crise:
http://www.marianne2.fr/2012-il-faut-un-socle-commun-de-gouvernement-pour-la-gauche_a209592.html
L'été 2011 aura démontré l'irresponsabilité des dirigeants et des acteurs économiques qui avaient préféré renouer les fils d'un système financier condamné plutôt que d'affronter les réalités du monde.
La gravité de la crise est désormais perçue par tous. Alors que les dirigeants actuels prétendent colmater les brèches, « moraliser » le système et qu’ils annoncent régulièrement un retour à la normale, ressurgit, tous les 6 mois, un nouveau spectre. Les G20 qu’on prétendait prometteurs se sont succédés, Nicolas Sarkozy a fait des déclarations tonitruantes contre le capitalisme financier et le pouvoir démesuré des marchés, mais le système poursuit ses dérives de plus belle, tandis que se multiplient dans les pays développés le chômage et les mesures d’austérité.
Face à la menace que pressentent nos concitoyens, il ne faut pas que s’installent durablement la désespérance, le fatalisme, un sentiment d’impuissance collective, un doute de plus en plus marqué à l’égard de la démocratie. A mesure que le temps passe, que les reculs sociaux s’accumulent, l’absence de perspectives positives et d’alternatives politiques réelles risque de miner les capacités de mobilisation, de réactions.
Là est désormais la grande responsabilité de la gauche, qui doit proposer une voie effective de sortie de crise et l’émergence d’un nouvel espoir pour notre peuple. Il serait illusoire d’imaginer gagner en 2012, en surfant sur le rejet de la politique et de la personnalité de Nicolas Sarkozy et en sous estimant les effets de l’abstention et les tentations populistes. La gauche serait une fois de plus vaincue, si elle se laissait emprisonner dans l’hyperpersonnalisation de la Vème République, négligeant l’essentiel, le rassemblement des forces de gauche et écologistes autour d’un socle commun de propositions, capable de donner du sens aux choix qu’exige la gravité de la situation. Celles et ceux qui se défausseraient de cette exigence majeure ne tarderaient pas à être sanctionnés par nos concitoyens, car nous sentons que pour gagner dans la durée, il faudra plus que des promesses et des idées. Il faudra définir les conditions de leur réalisation et d'un passage à l'acte qui implique l'exemplarité des comportements du pouvoir et l'audace d'un changement de modèle économique, dans le respect du grand principe qui fonde notre modèle français: la lutte contre les inégalités.
Nous pensons qu’il existe à gauche des convergences, des accords sur des points majeurs, qui constituent un socle sur lequel peuvent être fondées à la fois une riposte commune et une future politique gouvernementale de la gauche. Ce socle doit clairement mettre en évidence les ruptures nécessaires à engager à court comme à moyen terme. Ruptures avec les politiques actuellement suivies, ruptures aussi parfois avec des attitudes passées de la gauche. Il doit tout à la fois fixer les grands objectifs, les grandes lignes qui devront être suivies dans la durée et bien sûr se décliner par des propositions concrètes et immédiates. Dans la période difficile actuelle, il faut éviter de donner le sentiment d’organiser une sorte de concours Lépine des « bonnes solutions » à promouvoir, dans une confusion où nul ne peut clairement retenir ce que la gauche est réellement décidée à entreprendre.
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