Le succès des socialistes au Portugal est, pour nous, deux fois, une bonne nouvelle. Le renfort d’un gouvernement de gauche, très soucieux des questions sociales est un renfort de poids pour ceux qui veulent changer le cours, actuel, ultra-libéral de l’Europe. La claque subie par les conservateurs portugais est aussi un désaveu infligé à Manuel Baroso, président de la commission européenne, et qui s’est fortement engagé dans la campagne électorale. Puisse l’ensemble des européens avoir la clairvoyance du peuple portugais et s’opposer aux orientations anti-sociales, à l’alignement derrière Bush qui prévaut trop souvent à Bruxelles.
Cette belle victoire fut bien préparée par le président de la
République, José Sampaio, un homme serein, sage mais toujours très
déterminé. Il m’avait beaucoup impressionnée, lorsque j’ai eu
l’occasion, comme vice-présidente du Parlement Européen, de le
rencontrer à Lisbonne en 2000. Nous avons longuement parlé de la
directive cadre sur l’eau, sujet important pour le Portugal et ses
relations avec son voisin espagnol. Nous avons aussi parlé de la gauche
en Europe. J’ai gardé de cette conversation l’impression d’un homme
modeste, peu enclin à l’esbroufe mais solide, patient, qui ne lâche pas
devant l’adversité. Il a tenu bon pendant la majorité de droite et a su
au premier signe de faiblesse mobiliser à nouveau son peuple derrière
un parti qui s’est à nouveau plonger dans ses racines populaires. Bonne
chance les camarades, pour le Portugal et pour l’Europe ! Grâce à vous,
il est des raisons d’espérer !
Autre vote, dans l’Espagne voisine.
43% d’électeurs qui se sont déplacés pour le référendum sur la
constitution ! L’abstention est record et témoigne du décrochage
européen des couches populaires. Cette généralisation du refus de
participation aux scrutins devrait interroger le camp progressiste en
Europe! Il paraît pourtant parfois si indifférent à ce décrochage !
Les commentateurs analysent le score de près de 77% comme un vrai
succès pour Zapatero qui s’est engagé pour le Oui. Ils parlent aussi du
soutien de J Chirac que le premier ministre socialiste espagnol a au
passage encensé, s’étonnant même qu’il soit classé au centre droit !sic
!
EN tout cas, méditons.
Que diront les commentateurs si le Oui est massif en France ?On prend
les paris !Une chose est certaine, que nous ayons voté OUI où NON au
référendum interne au PS, que nous mettions un bulletin OUI ou NON lors
du vote à venir, nous devons tous convaincre nos concitoyens d’aller
voter.
MNL