Strasbourg, le Jeudi 26 Octobre 2006
Marie-Noëlle Lienemann condamne vigoureusement la décision prise par la SNCF de confier le marché de 4 milliards d'euros du Transilien (nouvelles rames et réfections des anciennes), dont elle est maître d'œuvre, à l'entreprise canadienne Bombardier, au détriment de son partenaire historique au savoir-faire incontesté, Alstom.
Il est inacceptable que des commandes publiques ne soient pas mises au service de la politique industrielle de la France, alors même qu'il n'y a en l'espèce pas de réciprocité possible, les Canadiens interdisant à Alstom ou à Siemens de concourir sur leur propre marché.
Marie-Noëlle Lienemann estime qu'il serait naïf de ne pas prendre des mesures de rétorsion en privilégiant les entreprises françaises et européennes dans nos grands marchés.
Il n'y a aucune raison que nos grandes entreprises se laissent ainsi fragiliser par les sirènes d'une concurrence faussée de bout en bout.
Il est absurde que l'argent public ne contribue pas, comme c'est le cas ailleurs dans le monde, à renforcer la compétitivité de nos entreprises à soutenir des technologies de pointe et à dynamiser nos territoires en y développant l'emploi.
Au moment même où le Président de la République part vanter en Chine les mérites d’Alstom, le choix d'un industriel canadien est un mauvais coup porté à l'image internationale de cette grande entreprise française.
La décision ultra libérale de la direction de la SNCF va à rebours de toutes les causes que la France doit défendre en Europe: politique industrielle ambitieuse, protection de nos activités et emplois, consolidation des services publics.
Marie-Noëlle Lienemann demande aux pouvoirs publics d'étudier tous les moyens pour revenir sur cette décision scandaleuse.