Marie-Noëlle Lienemann réagira jeudi 18 janvier à 7h10 sur France 2.
Communiqué de presse sur la présentation du programme de la présidence allemande par Angela Merkel devant le Parlement européen.
Marie-Noëlle Lienemann est déçue de la déclaration d'Angela Merkel présentant le programme de la présidence allemande devant le parlement européen aujourd'hui à Strasbourg.
La tonalité du discours de la chancelière a été fortement marquée par une vision très allemande de l'Europe et par le seul enjeu de l'élargissement à l'Est. Marie-Noëlle Lienemann estime qu'Angela Merkel n'a pas suffisamment orienté son analyse et ses propos en direction de l'axe franco-allemand, de l'Europe du Sud et de l'enjeu méditerranéen.
Marie-Noëlle Lienemann rejette la faiblesse des propositions de Mme Merkel qui s'est contentée de s'engager sur la réalisation, à l'été, d'une feuille de route en vue de traiter la question constitutionnelle. C'est une proposition à minima! De plus la chancelière allemande n'a manifesté aucune volonté de prise en compte des non français et néerlandais. Elle ne s'est en rien interrogée sur le discrédit montant de l'actuel projet constitutionnel de l'Union européenne auprès de tous les peuples qui la compose et auprès des Allemands qui sont tout autant sceptiques et critiques que les Français et les Néerlandais sur l'Europe.
Marie-Noëlle Lienemann aurait aimé que la chancelière s'engage à ce que, au regard de la crise actuelle, toute proposition de modification des traités ou de la Constitution soit soumise au vote de tous les européens par référendum. Seule l'adhésion des peuples et des citoyens permettra une relance de l'Union européenne.
Marie-Noëlle Lienemann s'inquiète de l'absence d'initiatives pour lancer de nouvelles politiques européennes (industrielles, technologiques, etc..) ainsi que pour doter l 'Union européenne d'un véritable pilier social. La vague référence à l'étude de l'impact social des décisions européennes ne saurait faire office d'harmonisation, de convergence vers le haut et de consolidations de nos modèles sociaux.
Nous sommes loin de la relance européenne prometteuse que l'on pouvait attendre d'une présidence allemande de l'Union européenne.