J’ai participé samedi matin à l’Elysée à la clôture des travaux de la conférence internationale en faveur de l’environnement. Nous étions quelques députés siégeant à la commission environnement du Parlement européen, invités par le Président de la République. Il faut savoir que la quasi-totalité de nos législations environnementales sont européennes, décidées en co-décision entre le conseil des ministres (les Etats membres) et le parlement européen. C’est aussi grâce à la persévérance de l’Union Européenne que le protocole de Kyoto a pu être ratifié en dépit du blocage américain.
En tout cas, la restitution des travaux des groupes de travail fut très intéressante, qu’il s’agisse de l’eau, de la lutte contre l’effet de serre ou de la gouvernance mondiale. Chirac fut très en verve ; On aurait pu l’imaginer à la tête d’une manif altermondialiste : « il faut créer une ONU environnementale, sur le modèle de l’organisation Mondiale de la Santé. Il faut taxer les échanges lorsque les produits proviennent de pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto ». Il a aussi dénoncé l’illusion d’une ponction supplémentaire des États pour l’aide au développement et souhaité une ressource particulière dédiée au développement des pays moins avancés. Il demande que l’ONU ratifie une charte des droits fondamentaux de l’environnement. On l’a même entendu fustiger le libéralisme, au point que mes voisins UMP ne savaient que dire et que penser. Reste que l’appel de Paris avec la demande de cette ONU environnement est approuvé par plus de 44 pays, ce qui n’est pas si mal pour démarrer. On doit attendre de tous les présidentiables qu’il s’engagent à poursuivre ce combat et cette démarche. C’est une belle initiative française, maintenant réussissons !