Article publié dans le quotidien Sud Ouest le Mardi 27 mars 2007
ELECTION PRESIDENTIELLE. L’ancienne secrétaire d’Etat socialiste au logement en escale à Bayonne et Saint-Pierre-d’Irube
Marie-Noelle Lienemann qui a appartenu au trio le plus turbulent du Parti socialiste (la gauche socialiste des Mélenchon, Lienemann et Dray), dit ne pas avoir d’état d’âme au moment de soutenir Ségolène Royale dans la course à l’Elysée. « Cette candidature n’est pas totalement ce que je souhaite, mais ce n’est pas rédhibitoire », avoue-t-elle souriante. La militante a pris son bâton de pèlerin avec deux objectifs : gagner les présidentielles et les législatives qui suivront pour écrire une nouvelle page de gouvernance à gauche.
Hier au siège du PS (à Bayonne) puis face à la famille socialiste
réunie à la Perle (Saint-Pierre-d’Irube), Marie-Noelle Lienemann a
essayé d’éclairer un peu le débat,. « certains entretiennent la
confusion… », en évoquant les thèmes du pouvoir d’achat, de l’emploi et
du logement. « L’un des éléments majeurs du changement à engager est le
SMIC à 1500 € à la fin de la législature », a-t-elle confirmé, mesure
accompagnée d’une conférence salariale annuelle, outil d’une nouvelle
politique salariale. Une réforme profonde du calcul des charges
sociales est promise aux PME. Créatrice des « emploi jeunes »,
Marie-Noelle Lienemann porte le projet d’emplois tremplins et défend
une nouvelle politique du logement qui donnera aux préfets les moyens
de forcer les maires récalcitrants à construire du logement social.
L’ancienne secrétaire d’Etat a aussi fait valoir la différence de
Ségolène Royal en matière de politique européenne : « La seule qui ait
fait la synthèse entre les oui et les non des Français. »
Dominique Bayle-Siot