Très beau Meeting aux Aubiers, les jeunes plus que jamais mobilisés !
Philippe Dorthe - Conseiller Régional d'Aquitaine et Conseiller Général du canton de Bordeaux-Nord
Alain Anziani - Vice-Président de la Région Aquitaine et Secrétaire fédéral de la fédération socialiste de la Gironde)
Béatrice Desaigues - Candidate aux élections législatives dans la Première Circonscription de la Gironde
L’ancienne ministre veut rassembler toute la gauche
Article publié dans le quotidien Sud Ouest le Mercredi 2 mai 2007
POLITIQUE. Marie-Noëlle Lienemann et plusieurs figures locales du PS ont tenu un meeting, lundi, aux Aubiers, à Bordeaux-Nord
Au micro, Alain Anziani, secrétaire fédéral du PS Gironde, la décrit comme « une femme qui sait prendre son baluchon sur l’épaule et aller faire le tour de la France pour semer ses idées ». L’entre-deux tours ne laisse aucun répit à la députée européenne Marie-Noëlle Lienemann. Après Annecy dimanche, l’ancienne ministre du logement s’est arrêtée lundi à Bordeaux. La journée a commencé par une réunion dans une résidence de Caudéran, s’est poursuivie par une promenade au Grand-Parc, et conclue par un meeting au centre socio-culturel des Aubiers, quartier populaire, qui, des meetings, n’en voit pas souvent venir à lui.
Un millier d’habitants de la « cité » ont voté pour le premier tour. Près de la moitié ont choisi d’emblée Ségolène Royal. Les voilà « militant du pacte présidentiel », selon les termes de Béatrice Desaigues (1), candidate aux législatives, l’une des animatrices de ce meeting à la distribution très fabiusienne : à la table, ornée de roses, et devant les portraits de « la France présidente », voisinaient Marie-Noëlle Lienemann, Philippe Dorthe, Alain Anziani, Béatrice Desaigues et des représentants des radicaux de gauche ou du parti de Jean-Pierre Chevènement.
Face à eux, dans la petite salle du centre, une bonne centaine de personnes, en grande majorité des habitants du quartier, souvent condamnés faute de chaises à la station debout. Public attentif où se croisaient de jeunes parents, des enfants demandant à quelle heure arrivait Ségolène, des mères de famille avec des bébés parfois remuants, beaucoup de retraités aussi, quelques femmes voilées. Les Aubiers, quoi, sauf qu’il y avait peu de jeunes. « Ce ne sont pas eux qui m’inquiètent, je pense qu’ils sont mobilisés », confiait Marie-Noëlle Lienemann, venue « rassembler toute la gauche ».
Elle a parlé de laïcité, de logement. Les applaudissements ont fusé quand elle a rappelé que beaucoup des habitants du quartier étaient des français « comme tout le monde ! ». Sourires aussi quand Philippe Dorthe a dit sa « fierté » d’être le conseiller général des Aubiers. Les discours ont pour le reste attaqué bille en tête Nicolas Sarkozy et accordé une place de choix aux parachutes dorés et aux conséquences des plans sociaux. A l’extérieur, une bande de jeunes, 18-20 ans, allait et venait entre le centre et la rue, pour écouter, par bribes. Et parce que « Ségo », ils commencent à « bien l’aimer ».
Julien Rousset
(1) En dressant le portrait de Marie-Noëlle Lienemann, saluant son « efficacité », rappelant que c’était « une femme présente…très présente », que pour elle « ça signifie beaucoup », Béatrice Desaigues a semblé adresser en creux quelques reproches à des collègues du PS. Elle a failli renoncer, la semaine dernière à sa candidature sur la première circonscription, « lassée de ne pas être assez soutenue », par les proches de Ségolène Royal. « Un petit coup de gueule », a-t-elle expliqué lundi, parce que « ces valeurs » - qu ‘elle loue chez Marie-Noëlle Lienemann – « je les ai senties mises à mal ».