Il suffit de citer purement et simplement le texte et chacun verra clairement qu’on y retrouve l’essentiel des analyses que j’ai réalisé à chaud. Evidemment les arguments sont étayés par des analyses précises et le suivi de l’évolution de leur baromètre depuis octobre 2006. Je vous invite à vous y reporter sur le site de BVA.
Ce document fait un sort à plusieurs idées plus ou moins à la mode parmi les commentateurs selon lesquelles :
- La très large victoire de Nicolas Sarkozy prouverait une droitisation de la société française
- Ségolène Royal a perdu car elle a été « plombée » par le programme économique et social que lui imposait le PS
- La « centrisation » était et est encore attendue par les électeurs de gauche et c’est pour ne pas l’avoir effectuée assez nettement que Ségolène Royal a perdu
L’examen de nos études dément indéniablement chacune de ces trois « analyses ». Il prouve au contraire que la gauche avait toutes ses chances de l’emporter mais qu’elle n’y est pas parvenue en n’assumant pas assez ses mesures et l’orientation idéologique et politique qu’elle induisait. C’est bien l’absence de lisibilité politique de la candidate sur les grands enjeux économiques et sociaux conjuguée à une propension à se « centriser » (entre-deux tours) voire à se « droitiser » (autorité, sécurité et drapeau) en faisant campagne sur les thèmes de son adversaire qui explique le mieux cette déroute.