Jean-Pierre Chevènement a parlé à la suite des élections municipales de la nécessité d’un nouvel Epinay, plaidant en faveur d’une nouvelle étape de l’unité de la gauche.
Il a récemment indiqué l’intérêt qu’il portait à l’initiative que nous avons pris avec Paul Quilès en faveur de la création d’un nouveau parti fédérant toutes les forces de gauche.
Je suis convaincue que seule cette perspective et celle d’un nouveau congrès de l’unité est capable d’assurer le renouveau de la gauche. Et je vous invite à consulter le site www.lepartidelagauche.fr
Mais qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas de demander à nos partenaires de venir au PS, mais bel et bien d’engager un nouveau rassemblement permettant de créer une nouvelle organisation où chacun serait reconnu avec son identité, et où serait accueillis aussi tous ces militants associatifs , syndicaux, citoyens engagés qui ne se retrouvent pas dans le paysage politique actuel de la gauche. D’où la référence de Jean-Pierre Chevènement à Epinay.
Les médias tentent de présenter sa proposition comme un « retour » au PS. Sa démarche ne saurait se confondre avec un retour au bercail, elle manifeste la volonté de construire ensemble quelque chose de neuf. Tout cela vaut mieux que les querelles et positionnements de personnes qui semblent occuper nos camarades qui postulent à diriger le PS.
Reste que cette nouvelle étape de l’unité doit être voulue, préparée par le PS pour que la gauche française trouve une nouvelle jeunesse et le chemin de la reconquête du pouvoir pour transformer durablement la société.
Les modifications de statuts, avant le congrès du PS qui supprimerait
en son sein la proportionnelle ou augmenterait le seuil pour qu’une
motion soit prise en compte, accroitrait la présidentialisation du
parti tourneraient le dos à cette volonté unitaire et à la capacité de
rassembler ! Ce serait inacceptable.
Le prochain congrès du PS doit aller au fond de cette réflexion sur
cette nouvelle perspective et sur l’affirmation d’une gauche
décomplexée qui assume et défend ses valeurs qui sont d’une grande
actualité. Prenons un exemple : on remarquera la défense du SMIC dans
une tribune d’Harlem Désir et de Pierre-Alain Muet du journal Le Monde
de ce jour qui, fait à postériori sourire, ceux qui ont manifesté avec
force l’urgence de la hausse des salaires et du SMIC, alors même que
ces camarades et bien d’autres commentaient, au mieux avec ironie,
notre proposition du Smic à 1500 Euros et la rangeaient au rang des
archaïsmes. Chacun voit désormais la modernité des hausses da salaires !
Alors souhaitons qu’après Jean-Pierre Chevènement, d’autres leaders de la gauche s’engagent dans la même direction et que les futurs congrès de nos partis s’occupent enfin de cette affaire sérieuse !