Article publié dans le figaro le 6 Mai 2008
Le titre résume tout : Fiers d’être de Gauche (contribution pour l’unité de la gauche). Le club Gauche Avenir, qui regroupe des responsables socialistes comme l’ancien ministre Paul Quilès ou le député européen Marie-Noëlle Lienemann, mais aussi des responsables communistes ou des personnalités engagées, a présenté hier un projet de « charte » qu’il souhaite mettre en débat.
Le club a prévu d’organiser dans toute la France des « banquets républicains » pour faire connaître son projet pour la gauche, avec dans l’idée de peser sur le congrès du PS en novembre.
Après trois défaites consécutives à la présidentielle, « même les plus
fervents adeptes de l’immobilisme se sentent, devant l’impuissance
actuelle, obligés de plaider en faveur d’une nécessaire ‘rénovation’.
Pour autant, on ne peut se satisfaire des discours qui mèlent
l’incantation, la complaisance à l’égard de ‘l’air du temps’ et le flou
idéologique et stratégique. La rénovation ne doit en aucun cas se
traduire pour la gauche par la liquidation pure et simple de ses
valeurs et de ses principes », prévient le texte en introduction. « Au
contraire, il est temps de renouer avec la bataille idéologique et
culturelle ». Bref, Gauche Avenir rejette l’idée " d’une droitisation
de la société" française.
Les responsables de ce groupe plaident aussi pour la création d’un
grand parti de gauche fondé sur « le refus de l’alliance au centre " et
" la recherche organisée des convergences avec la gauche sociale,
associatives, culturelle ainsi qu’avec les syndicats ".
S’ils ont établi des passerelles avec des responsables communistes,
comme l’ancien ministre Jean-Claude Gayssot ou le député européen
Francis Wurtz, Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann n’ont pas encore
défini leur stratégie pour le prochain congrès socialiste, à l’automne.
S’ils veulent peser, ils devront s’allier avec les autres responsables
de la gauche du PS.
N. B.