Je vous appelle, si vous êtes adhérent du parti socialiste à lui apporter votre voix, votre soutien.. Il y a de très nombreuses raisons politiques, sur le fond sur les orientations. Mais il y a aussi des raisons personnelles.
En élisant benoit
Hamon, vous choisirez un responsable qui s’est fait lui même, qui s’est révélé
comme militant comme responsable politique, dans des combats collectifs, à la
force de son talent et de sa constance.
Il n’est pas l’héritier choisi ou proposé par son
prédécesseur. Il n’est pas arrivé par la
voie toute tracée qui vous mène de l’ENA, à la haute administration puis à un
poste ministériel et à des responsabilités «naturelles » au sommet des partis politiques…Il ne sera ni comme
Lionel Jospin, ou François Hollande proposé à la tête du parti par son
auguste prédécesseur. Il n’aura pas comme un Laurent Fabius, Martine Aubry, ou
Ségolène Royal été repéré à la sortie de
l’école et dans la haute administration pour devenir très tôt ministre. Je n’ai
aucun mépris pour ces parcours au demeurant fort brillants et tous singuliers.
Je ne sous estime en rien les qualités – très différentes des unes et des
autres- de ces personnalités politiques qui ont su s’affirmer. Mais je constate
que le chemin, la promotion de Benoit Hamon sont différents, hors les moules
et voies habituelles. Et que cela lui
confère une force particulière, une
aptitude réelle à porter le renouveau et à sortir des habitudes, des codes traditionnels, des
discours convenus qui enlisent notre parti depuis des années.
Il faut bien le dire,
le seul des candidats qui incarne vraiment un changement, une véritable
rénovation est Benoit Hamon !
Fils d’ouvrier de la construction navale, il n’a pas vécu dans un univers éthéré loin des préoccupations du plus grand nombre et du monde du travail. Mais Benoit n’insiste jamais là-dessus car son histoire personnelle n’est pour lui ni une gloire, ni un regret, il attache moins d’importance au moi je qu’au nous, à hier qu’à demain. Il se refuse à jouer la carte, trop souvent utilisée par les responsables politiques actuels du story-telling, de la mise en scène de sa vie personnelle pour tenter de créer de l’adhésion, il préfère les idées, les propositions, l’engagement, le travail de réflexion et de conviction…Mais pourtant il y aurait bien des raisons de juger positif que le premier secrétaire du PS ait ces origines sociales là !
Vous le savez ce qui m’importe le plus, comme à la plupart des militants je l’espère, est d’abord la stratégie politique : celle de l’ancrage à gauche, de la rénovation politique. Que n’a-t-on entendu sur ce sujet à la tribune du congrès.. Voilà tous nos responsables devenus en un week-end des pourfendeurs de toujours du capitalisme, des nostalgiques des manifestations de rues, des habitués de la présence devant les usines et au coté des travailleurs…..Très bien. Mais pour être vraiment cru, pour être crédible – comme nous disent si souvent ceux qui veulent en rabattre de nos ambitions- mieux vaut une certaine constance dans les positions, de la détermination et du sérieux plutôt que de surfer sur l’air du temps ou les besoins politiques du moment. Les français, les militants de gauche ont besoin de positions fortes, assumées, solides, de véritables balises pour l’action. Ils ne peuvent être convaincus ni par le zèle des néophytes récemment convertis à la critique du néolibéralisme, ni par de mots creux jamais suivis d’actes et moins encore par des propos aléatoires pour ne pas dire contradictoires ou incantatoires. Inutile de dire que le prêche larmoyant, misérabiliste, emprunts de religiosité et de compassionnel, ne sauraient faire office de paroles et de pensée politique de gauche. Il nous faut un premier secrétaire qui parle clairement (à ne pas confondre avec caricaturalement) qui tienne des positions et qui nous sorte de la confusion actuelle. Benoit Hamon a montré ces qualités. Tout récemment encore.
Il est le seul à s’être déclaré candidat dés le dépôt des motions, avec une stratégie des propositions et des analyses qu’il n’a pas été nécessaires de réviser complètement avec la crise actuelle. Il n’a fait aucune coquetterie, nous a dispensés de ses états d’âme, de ses envies, de ses hésitations. Il a sans prétention, avec le sens des responsabilités présenter, départements par départements aux militants, aux élus du PS, une perspective, des choix, une méthode. Il a dit ce qu’il allait faire, il a fait ce qu’il avait dit.
D’ailleurs, bien des responsables du PS ne s’y sont pas trompés. Ainsi samedi soir, au sein de la commission des résolutions, lorsque les 3 motions A (Delanoé), D (Aubry), C (Hamon) après avoir constaté qu’il ne pouvait y avoir de rassemblement autour de la motion arrivée en tête ( Royal) se sont retrouvées pour envisager si une majorité pouvait être réalisée, Martine Aubry a déclaré qu’elle était prête à soutenir la candidature de Benoit Hamon comme premier secrétaire si l’alliance des 3 motions se réalisait. Elle l’a répété à 2H du Matin. C’est dire que nul ne peut mettre en cause la crédibilité de Benoit Hamon pour occuper ce poste majeur. Si je rappelle ces faits, c’est aussi pour indiquer qu’à 2H30 du matin, Martine ne savait pas encore si elle serait candidate et s’affirmait disposée à soutenir Benoit. En tout cas l’hypothèse n’était pas écartée. Elle nous a indiqué qu’elle donnerait sa réponse le lendemain à 9H. Vous connaissez la suite. Martine annonçait à quelques minutes avant l’entrée à la séance finale du congrès qu’elle serait candidate. En tout cas Benoit a fait preuve de constance non seulement dans sa démarche, comme leader de motion et candidat premier secrétaire mais aussi sur ses positions politiques et c’est un atout considérable. Bon, je ne vais pas en rajouter car je n’ai guère une âme d’hagiographe, j’ai plus volontiers un esprit critique acéré, mais au moment où le trouble est grand dans notre parti , où les appels au vote « utile », au vote sérieux - c'est-à-dire au soutien à des candidat(e)s dit confirmé(e)s- vont se multiplier je crois raisonnable , porteur d’avenir et plus sûr, j’allais dire plus sécurisant de voter Benoit Hamon car le PS choisirait ainsi le changement sans se renier, le collectif sans la confusion, la jeunesse sans l’inexpérience, l’ancrage à gauche dans la modernité.
Congrès du PS : profession de foi de Benoit Hamon
envoyé par LCP
Revoir a participation à l'émission spéciale de LCP-AN sur le congrès de Reims : http://www.lcpan.fr/emission/65266/video