Communiqué de presse du jeudi 8 janvier 2009
Marie-Noëlle Lienemann constate que le Président de la République, Nicolas Sarkozy, persiste et signe dans ses erreurs d’analyse. Il y a 6 mois, il annonçait triomphalement que son gouvernement et la droite avaient gagné la bataille idéologique face à la gauche alors que le modèle qu’il croyait vainqueur engageait un effondrement historique.
Aujourd’hui, il se veut le grand sauveur du système capitaliste. Faute de stratégie pour conjurer le marasme de notre économie et ses terribles conséquences sociales, Nicolas Sarkozy passe son temps à brasser des concepts fumeux, comme celui de « refonder le capitalisme » sans la moindre proposition effective pour changer le système actuel.
Or, ce dernier a provoqué une des crises les plus importantes en Europe depuis plus d’un demi-siècle.
Nicolas Sarkozy n’a pris aucune décision pour s’en prendre à la financiarisation de l’économie et au libre-échange généralisé largement responsables de la déflation salariale redoutable à l’origine de la crise (subprimes aux Etats-Unis).
Qu’il le veuille ou non, la profondeur de la crise remet en cause le fondement même du capitalisme, à savoir l’accumulation des profits, les inégalités et la valorisation du capital avant tout.
L’anticapitalisme a donc toute sa légitimité dans la période mais là aussi, les mots ne sauraient suffire. C’est pourquoi la gauche –et notamment le PS qui s’est remis en mouvement- ont l’impérieuse nécessité de proposer une voie nouvelle. Que Nicolas Sarkozy ne se réjouisse pas trop vite : 2009 peut être l’année de l’anticapitalisme et le temps de la gauche.