Communiqué de presse
Marie-Noëlle Lienemann, ancien ministre, membre du bureau national du PS estime que les propositions de Michel Rocard discréditent l’idée, pourtant essentielle pour l’avenir, d’une taxe carbone.
Il n’y avait pas besoin de grandes études et d’un ancien premier ministre pour taxer l’énergie, ce qui aura pour effet de pénaliser le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes et la compétitivité des entreprises.
Cette taxe n’a rien à voir avec la taxe carbone qui doit être fondée sur le bilan global carbone des produits : les importations aussi bien que la production nationale, ce qui favoriserait l’éco innovation et pénaliserait les transports de longues distances et les délocalisations infondées.
Marie-Noëlle Lienemann demande au gouvernement d’abandonner cette proposition inéquitable, écologiquement inefficace, au profit d’une taxation mise en place progressivement sur les produits les plus carbonés et ceci par filière.
Cette proposition ne s’inscrit en rien dans la logique de gauche et montre de manière bien triste que Michel Rocard est utilisé comme alibi pour faire passer la pilule de la politique inégalitaire de Nicolas Sarkozy.
La preuve a été faite que l’augmentation du prix de l’énergie n’avait pas automatiquement pour conséquence la réduction de sa consommation. En effet, pour atteindre cet objectif, il faut des investissements massifs principalement dans les modes de transport, de chauffage, et de productions alternatifs.
Ceux qui paieront plein pot cette taxe ne seront pas ceux qui peuvent investir et pour les autres, c’est une ponction qui se substitue aux investissements nécessaires.
Ce sont les produits carbonés qui doivent être taxés et non la consommation d’énergie !