Les bonus des traders et les rémunérations record des dirigeants ont repris leur arrogante progression. Les restructurations ont permis aux plus gros établissements d’engranger de substantiels profits. Les placements offshore de leur filiale se poursuivent en s’exonérant des paiements d’impôts. Mais le crédit aux entreprises continue à se rétracter. Sur un an le crédit aux entreprises a certes augmenté de 2, 4% pour un montant de 771,9 Milliards d’euros mais il a baissé de de 1,2 % sur le dernier semestre. Les banquiers ont trouvé un nouveau chiffon rouge pour obtenir la « compréhension » des pouvoirs publics. Le risque de non remboursement des crédits. Et pour cause, on est toujours devant le même problème, quand les salariés n’ont plus des revenus suffisants pour se loger, pour vivre, ils s’endettent et au moindre problème se trouvent en difficultés, quand les PME n’ont pas de débouché faute d’une demande suffisantes, ils traversent des périodes tendues et leurs crédits deviennent difficiles à rembourser ! Comment s’en étonner, mais on doit éviter que le couperet tombe et il serait bien nécessaire que les profits et ressources de banques servent à porter une partie de ces risques… Ce n’est pas ce qui s’observe. Au contraire !
Alors, n’ayons pas la mémoire courte et souvenons nous de ces bons esprits à gauche qui fustigeaient les socialistes qui avaient refusé de voter le plan de « sauvetage bancaire » ! Manuel Valls écrivait dans le Journal Du Dimanche d’octobre 2008 : « il faut sortir de l’opposition frileuse ». Très bien. Mais cela se corse lorsqu’il déclare « Nous aurions dû voter le plan de sauvetage des banques ». D’une part, on a rarement vu clarifier le rôle d’opposant en soutenant le gouvernement. Il faut dire que pour Valls et quelques autres, la fascination pour Sarkozy tient lieu de modernité et leur assure un soutien médiatique actif. Mais surtout cette allégation est totalement absurde. Moins d’un an plus tard, on voit à quel point ses propos étaient stupides. Aucune des promesses de Sarkozy sur des nouvelles pratiques bancaires n’est réellement tenue. Et aujourd’hui plus qu’hier, il apparait que le versement en action des soutiens aux banques était la meilleur solution, que la nécessité de constituer un pôle public bancaire, voir même de renationaliser le crédit est une proposition sérieuse et un combat à poursuivre. La détention du capital permettrait d’orienter l’action de ces établissements financiers comme leur pratique. Faut il encore que le contrôle des fonds publics ne soient pas assuré par le seul ministère des finances mais associe le Parlement et les partenaires sociaux pour conjurer les dérapages qu’on a pu voir dans le passé.
Reprenons ce combat pour un pôle public bancaire et mobilisons l’opinion internationale sur l’urgence de décisions, au G20 de septembre, en particulier pour aller plus loin que la meilleur « transparence des paradis fiscaux et limitant de façon draconienne la rémunération des traders ! Signez la pétition internationale !
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Voilà comment l’opposition peut être utile, car résolue.