Après l’échec de Copenhague, une nouvelle stratégie s’impose
Le catastrophisme n’a jamais permis de régler les problèmes et il tend toujours à crisper les positions. Il faut faire la preuve qu’une réduction massive des gaz à effets de serre peut porter une autre conception du progrès humain !
Le multilatéralisme ne fonctionne pas et n’est pas prêt d’aboutir à des grands accords d’intérêt général, dans un monde où la concurrence est générale, la compétition se développe avec la marchandisation de tous les biens et de toutes les activités humaines.
Le monde actuel est instable, n’est plus piloté – et tant mieux- par une seule nation, en l’occurrence les USA, qui fait la loi. Il n’est pas même structuré autour de deux blocs comme dans l’après Yalta. Des puissances émergent, comme la Chine ou l’Inde, des blocs se fédèrent comme en Amérique Latine et d’une certaine façon aussi en Europe. Les pays pauvres tentent dans ce nouveau paysage de négocier financièrement leurs capacités de blocage et nul arbitre n’a ni la légitimité, ni la force pour proposer des compromis et un accord global et équilibré.
On le voit d’ailleurs de plus en plus sur tous les grands enjeux internationaux. Même à L’OMC, le cycle de Doha n’en finit pas de ne pouvoir s’achever (et il faut s’en réjouir).
Alors, dans ce cadre, il faut promouvoir d’autres stratégies d’actions internationales , repenser complètement le projet européen, déployer de nouvelles initiatives françaises.
A l’évidence, il ne s’agit pas d’abandonner les perspectives d’un traité mondial sur la lutte contre le changement climatique, et moins encore le combat pour la constitution d’une Organisation Mondiale de l’Environnement sous l’égide de l’ONU. Il s’agit d’engager des étapes intermédiaires permettant d’avancer dans cette direction.
Il faut que la France soutienne le principe d’accords bilatéraux de blocs à blocs ou d’accords par groupes de pays sur des enjeux, les plus globalisés possibles, incluant lutte contre le changement climatique, gestion des ressources ( eau-forêt), stratégie de développement, financements en direction des pays pauvres, recherche et transferts technologique, voir ce qui me paraît essentiel nouveau cadre pour les échanges commerciaux.
Le catastrophisme n’a jamais permis de régler les problèmes et il tend toujours à crisper les positions. Il faut faire la preuve qu’une réduction massive des gaz à effets de serre peut porter une autre conception du progrès humain !
Le multilatéralisme ne fonctionne pas et n’est pas prêt d’aboutir à des grands accords d’intérêt général, dans un monde où la concurrence est générale, la compétition se développe avec la marchandisation de tous les biens et de toutes les activités humaines.
Le monde actuel est instable, n’est plus piloté – et tant mieux- par une seule nation, en l’occurrence les USA, qui fait la loi. Il n’est pas même structuré autour de deux blocs comme dans l’après Yalta. Des puissances émergent, comme la Chine ou l’Inde, des blocs se fédèrent comme en Amérique Latine et d’une certaine façon aussi en Europe. Les pays pauvres tentent dans ce nouveau paysage de négocier financièrement leurs capacités de blocage et nul arbitre n’a ni la légitimité, ni la force pour proposer des compromis et un accord global et équilibré.
On le voit d’ailleurs de plus en plus sur tous les grands enjeux internationaux. Même à L’OMC, le cycle de Doha n’en finit pas de ne pouvoir s’achever (et il faut s’en réjouir).
Alors, dans ce cadre, il faut promouvoir d’autres stratégies d’actions internationales , repenser complètement le projet européen, déployer de nouvelles initiatives françaises.
A l’évidence, il ne s’agit pas d’abandonner les perspectives d’un traité mondial sur la lutte contre le changement climatique, et moins encore le combat pour la constitution d’une Organisation Mondiale de l’Environnement sous l’égide de l’ONU. Il s’agit d’engager des étapes intermédiaires permettant d’avancer dans cette direction.
Il faut que la France soutienne le principe d’accords bilatéraux de blocs à blocs ou d’accords par groupes de pays sur des enjeux, les plus globalisés possibles, incluant lutte contre le changement climatique, gestion des ressources ( eau-forêt), stratégie de développement, financements en direction des pays pauvres, recherche et transferts technologique, voir ce qui me paraît essentiel nouveau cadre pour les échanges commerciaux.
L’Union Européenne doit et peut être un moteur puissant de cette nouvelle approche, par exemple en offrant un partenariat global sur ce thème aux ACP (Pays d’ Afrique, Caraïbes, Pacifique) avec lesquels, elle a déjà des accords depuis de longues années; elle peut aussi donner autour de ces objectifs un contenu au projet d’Union Méditerranéenne. Elle peut et doit relancer une coopération stratégique avec l’Amérique latine. L’Europe saura t elle être à la hauteur de ses responsabilités historiques en se plaçant au cœur d’une nouvelle donne dans l’organisation du monde et en sortant de son rôle de toutou de la mondialisation libérale sous pilotage US ? Rien n’est gagné mais la question climatique , plus consensuelle que celle de l’économie ou du social ou même que celle de la diplomatie, peut être une occasion majeure pour réorienter très sérieusement la construction européenne ?
De surcroît, la dé-carbonisation de nos économie devrait pousser à engager de nouvelles politiques, en particulier industrielles, pour relever ce double défi : faire muter toutes les industries pour consommer moins de matière première et d’énergie fossile, relocaliser certaines activités industrielles pour éviter les transports longs et inutiles. Cette relocalisation ne saurait être un repli autarcique, il convient de la concevoir par grand espaces mondiaux ( Europe, bassin méditerranéen). Cela posera inéluctablement la question d’une certaine régulation des échanges aux frontières de l’UE.
Mais signer avec d’autres pays , un protocole, un traité qui répondrait à ce que nous aurions aimé voir prendre en compte dans un accord mondial doit constituer la feuille de route de l’UE. Elle doit simultanément mettre à jour les directives du Paquet « énergie-climat » en faisant passer à 30% la réduction des gaz à effet de serre pour 2020 comme les gouvernants s’y sont engagé dans les débats à Copenhague et accompagner la mutation de nos industries. Elle doit engager une solidarité renforcée avec les pays de l’Est qui souffrent énormément de la crise financière.
La France doit présenter à ses partenaires européens une telle démarche et si les 27 tardent à s’engager , la France peut agir en nouant des accords avec certains pays du Sud, avec le brésil et l’Amérique Latine.
De surcroît, la dé-carbonisation de nos économie devrait pousser à engager de nouvelles politiques, en particulier industrielles, pour relever ce double défi : faire muter toutes les industries pour consommer moins de matière première et d’énergie fossile, relocaliser certaines activités industrielles pour éviter les transports longs et inutiles. Cette relocalisation ne saurait être un repli autarcique, il convient de la concevoir par grand espaces mondiaux ( Europe, bassin méditerranéen). Cela posera inéluctablement la question d’une certaine régulation des échanges aux frontières de l’UE.
Mais signer avec d’autres pays , un protocole, un traité qui répondrait à ce que nous aurions aimé voir prendre en compte dans un accord mondial doit constituer la feuille de route de l’UE. Elle doit simultanément mettre à jour les directives du Paquet « énergie-climat » en faisant passer à 30% la réduction des gaz à effet de serre pour 2020 comme les gouvernants s’y sont engagé dans les débats à Copenhague et accompagner la mutation de nos industries. Elle doit engager une solidarité renforcée avec les pays de l’Est qui souffrent énormément de la crise financière.
La France doit présenter à ses partenaires européens une telle démarche et si les 27 tardent à s’engager , la France peut agir en nouant des accords avec certains pays du Sud, avec le brésil et l’Amérique Latine.