Ce mardi, Marie-Noëlle Lienemann à envoyé ce message de soutien jeudi Noir :
Chers amis,
J’aurais aimé être des vôtres ce matin. Mais in rendez-vous médical, pris de longue date, ne me permets pas d’être place de Vosges à 11H. Je le regrette car je voulais vous apporter mon entier soutien dans le combat que vous menez en occupant l’immeuble de la Place des Vosges, à Paris, en faveur du droit au logement. La condamnation qui vous frappe, est inique. Elle ne prend pas en compte l’urgence sociale et l’indispensable équilibre entre le droit de propriété et le droit au logement qui devrait être mieux garanti comme droit constitutionnel. Au-delà, cette occupation veut pousser à la réquisition des logements vides. Elle est possible, nécessaire, utile. J’entends les pseudo-arguments sur l’inefficacité de cette procédure. En réalité, elle peut permettre de libérer de nombreux logements, si elle est mise en œuvre de façon permanente et si systématiquement, chaque local vacant fait l’objet d’abord d’une procédure d’alerte, d’un travail de conviction auprès du propriétaire pour qu’il soit remis en usage et in fine de la réquisition. Sans doute faut-il, aussi, améliorer le cadre législatif d’intervention. J’ai, comme Ministre et comme Maire, mis en place des réquisitions et suis convaincue que cette culture de la responsabilité et du devoir de tout propriétaire de logement d’en assurer un usage à cet effet est indispensable et devrait procéder du pacte républicain. Ce combat est évidemment complémentaire à la mobilisation pour la production massive, et sur tout le territoire, de logements sociaux à un coût abordable pour nos concitoyens les plus modestes et les couches populaires. Ce combat doit unir toutes celles et ceux qui espèrent encore que la République Française sera, en ce 21ème siècle, à la hauteur de son message de progrès humain , en assurant un droit effectif au logement à tous ceux qui vivent sur son sol. Les pouvoirs publics doivent agir, réquisitionner, en particulier l’immeuble que vous occupez, vacant depuis trop longtemps.