Chacun, qui a vécu ce moment exceptionnel, a mille souvenirs de liesses partagées, du sentiment soudain de liberté, d'espérance et de vastes horizons qui s'ouvraient à nous. certains retiendront surtout qu'évidemment, la réalité, les obstacles et cette situation singulière d'une gauche triomphante en France alors que le libéralisme devenait triomphant dans le monde ont conduit à des désillusions et tant de difficultés. Nul doute que depuis 1981 nous connaissons les contraintes et les exigences de l'exercice du pouvoir et nous savons qu'il faudra tirer les leçons des obstacles à vaincre, cette fois encore si nous l'emportons en 2012! je n'en conclue pas qu'il faut en rabattre de nos ambitions. Au contraire, réfléchissons davantage , aux conditions de l'exercice du pouvoir, à la nécessité d'avoir une gauche mobilisée, proche du peuple, même et surtout lorsqu'elle est au pouvoir. Je ne ferai jamais partie des grincheux et moins encore de tous ces donneurs de leçons qui ne cessent de répéter : " il ne faut pas trop promettre et ne promettre que ce que l'on peut faire" citant à l'envie ce qu'ils appellent la déception de l'après 1981! En effet, ces grands esprits, qui trouvent dans ce genre d'argumentaire une justification à leur manque d'audace, de courage et de détermination, n'ont jamais gagner la présidentielle et ont tuer l'espoir, les rêves et finalement affaibli la gauche. 15 ans après le départ de l'Elysée de François Mitterrand, il faut bien reconnaitre qu'aucun leader de gauche n'a fait plus et mieux que lui, pour le pays et le peuple de gauche. Aucun président n'aura apporté plus d'avancées sociales aux salariés et aux plus démunis.
En tout cas,je garde quelques grandes leçons de son action:
-Aucune victoire n'est possible sans l'union des forces de gauche.. L'Union, l'union toujours l'union..c'est sur cette fidèlité à l'union de la gauche qu'il m' a transmis son ultime message, lors de notredernière entrevue.
- La politique doit garder la main sur l'économie et avoir le dernier mot; il a parfois surestimé les capacité des politiques a transformer le système économique. Au moment du tournant de la rigueur, il a pensé que , le moment venu la politique retrouverait des marges de manoeuvre. L'évolution libérale au contraire a affaibli le pouvoir démocratique fasse au marché. Mais, avec la crise, tout aujourd'hui montre qu' il ne faut pas se fier aux pseudos certitudes économiques et arbitrer d'abord en fonction de ses valeurs et de ses choix de société.
-Il faut rencontrer les français, les militants, les comprendre, les connaitre et ce jour d'avril 1995, alors que nous l'accueillons pour son dernier voyage officiel à Athis-Mons, ville dont j'étais Maire, dans ce cheminement entre la maison Goscini et la maison du citoyen il me dit :" Marie-Noëlle, on fait appel aux caractères trempés quand les temps sont difficiles.. Mais entre temps, il faut que vous alliez dans tous les cantons, il faut connaitre la diversité de la France.....Il avait avec notre pays un lien profond qui lui a permis de dépasser les échecs et finalement d'être à la rencontre de son histoire...Puisse la gauche s'attacher à renouer les fils parfois rompu avec le peuple !
Visite de François Mitterrand à ATHIS MONS, sa dernière visite officilelle grand public Avril 1995
http://www.dailymotion.com/video/x3rhd_derniere-visite-officielle-f-mitter_news