Communiqué de presse de Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, ancien ministre membre du bureau national du PS
Plutôt que de s'attaquer aux plus faibles, que Nicolas sarkozy s'engage donc à consulter les français sur le nouveau traité européen!
Il semblerait que Nicolas Sarkozy ait décidé de marquer son entrée en campagne par l’annonce du recours au referendum pour réduire d’une part le droit des étrangers et d’autre part celui des chômeurs.
Cette soudaine conversion au recours référendaire apparaît peu convaincante.
Faut-il rappeler que le président sortant est celui qui s’est assis sur la décision du peuple français qui, après avoir rejeté par référendum le projet de constitution européenne, s’est vu imposer par Nicolas Sarkozy l’adoption par voie parlementaire de sa copie conforme, le traité de Lisbonne?
Aussi est-il très cocasse de voir Nicolas Sarkozy se rallier aux vertus du référendum à quelques semaines seulement de l’élection présidentielle.
Cette attitude est très restrictive et élude les questions majeures qui concernent tous les français et sur lesquels ils veulent être consultés.
Et c'est le cas des traités européens! Pourquoi Nicolas Sarkozy ne s'engage-t-il pas à recourir au référendum sur le nouveau traite d'austérité Merkozy? Pour une raison simple : il connaît la réponse massivement négative des français. Ce devrait pourtant être un impératif absolu: un référendum sur tout nouveau traité européen qui engage l’avenir de la France.
En réalité, cette annonce masque mal la volonté de Nicolas Sarkozy de se dérober de ses responsabilités à l’approche de l’élection présidentielle. C’est sa politique d'austérité et d'inégalités qui enfonce le pays dans le chômage et qui génère des tensions sociales. Il dit vouloir donner aux français le droit de choisir ses solutions faussement nouvelles aux problèmes qu’il a lui-même créé et surtout remettre en cause notre modèle social et républicain.
Les français n'ont plus confiance en Nicolas Sarkozy qui passe son temps à s'asseoir sur leur avis, comme en témoigne son insistance à imposer la TVA antisociale, et qui tente de leur faire croire qu'ils pourront s'exprimer aux calendes grecques sur l’avenir de leur modèle social et la nécessaire réorientation de l’Europe!