A la fin de la réunion de désignation de la candidate socialiste, qui s'est tenue à la mutualité, les délégués du PS dont je faisais partie se sont retrouvés dans différents cafés du quartier latin et ont croisé la manifestation des directeurs d'établissement scolaire du secondaire. Ils étaient nombreux, la délégation du Pas de Calais bien fournie dans laquelle j'ai retrouvé bien des amis et en particulier Sylvie Tassez et son époux Thierry, maire de Verquin près de Béthune. Ils m'ont amicalement transmis ce commentaire bien utile pour comprendre et soutenir ce mouvement. Est-ce nécessaire de rappeler que la dernière mobilisation des directeurs date de 1994 ?
Le dimanche 26 novembre, plus de 4500 personnels de direction ont répondu à l’appel à manifester lancé par le seul SNPDEN au terme d’une procédure d’alerte sociale, initiée lors du congrès de Dijon en mai dernier. Cette manifestation est un succès qui a dépassé les prévisions les plus optimistes et étonné les observateurs par son ampleur. Un tiers de la profession y a participé : c’est l’expression de l’exaspération des personnels de direction.
Par leur capacité à se mobiliser, les personnels de direction ont ainsi imposé l’ouverture de véritables négociations, notamment sur les conditions d’exercice du métier comme l‘a déclaré le directeur de cabinet du ministre devant la délégation reçue au ministère à l’issue de la manifestation.
Ces négociations, évidemment conduites avec le seul SNPDEN, doivent déboucher sur la reconnaissance de notre temps de travail, la réduction des écarts entre grands et petits établissements, chefs et adjoints, sur la création d’un environnement professionnel à la hauteur des missions qui sont aujourd’hui confiées aux établissements, sur une véritable réflexion sur la place des EPLE dans le service public d’éducation.