Les chrétiens démocrates allemands proposent de revenir sur les réformes anti sociales votées par le gouvernement Schröder, dites réforme Harz en suggérant de rallonger la durée d'indemnisation du chômage et de revenir aux 24 mois de versements des indemnités... Et les sociaux-démocrates se sentent pris au piège en étant doublé sur leur gauche par la CDU. Première leçon, la social-démocratie s'est trop déportée sur les thèses libérales en Europe, elle ne convainc plus ses électeurs et permet à la droite de se donner une image populaire à bon compte. Seconde leçon: même la droite doit prendre en compte l'urgence sociale si elle ne veut pas laisser monter l'extrême droite et décevoir... En France comme en Allemagne la voie d'avenir n'est pas la social-démocratie mais des réponses fortes et immédiates sur les questions sociales cruciales, là sont les attentes populaires prioritaires.
Dans quelques jours auront lieu des élections au Pays-bas, à la surprise des journaux et des commentateurs, depuis à peine quelques semaines, chacun observe une remontée spectaculaire du parti de gauche, anti-libéral, qui a été le moteur du Non de gauche dans ce pays qui serait crédité de 20 à25%. Tous ceux qui pensaient que l'enjeu européen ne serai pas au coeur des élections législatives en sont pour leur frais et le parti social démocrate va y laisser des plumes. Leçon à méditer, ceux qui imaginent pouvoir dépasser le vote NON du peuple de gauche devrait y réfléchir à deux fois, en France, comme au pays bas, il faut des engagements forts et crédibles pour réorienter l'Europe et une orientation de résistance au libéralisme pour convaincre et rassembler toute la gauche. Avoir voter NON avec les électeurs de gauche n'est pas un handicap, mais un atout. La preuve par les urnes.