La lutte contre la peine de mort ne souffre pas d’exception ! La pendaison de Saddam Hussein est une barbarie qui ne fait en rien progresser une vision humaniste du monde. On peut par ailleurs s’étonner que la justice de l’Irak occupée n’aille pas au bout des procédures judiciaires permettant de mettre à jour la responsabilité du tyran et d’autres, dans de nombreux crimes commis sous son règne. On peut faire de nombreux commentaires sur les conditions d’un procès « juste ». Mais ce qui me préoccupe aujourd’hui est le silence assourdissant, ou pour le moins gêné des chefs d’Etats européens, des abolitionnistes et des médias habituellement assez mobilisés sur ce sujet.
Faisons très attention ! Si l’on peut donner l’impression que l’horreur des forfaits peut justifier la peine capitale, alors comment résister à la souffrance des victimes qui peuvent dans la douleur demander la mort ?
Non, résistons et ne
nous taisons pas devant le lâche soulagement qui semble prévaloir aujourd’hui. Les
principes ne convainquent que lorsqu’on tient bon pour les défendre en toutes
circonstances. A qui se voueront les jeunes iraquiens si nous ne défendons pas
l’humanisme, nous européens. Hier la
France
