A chaque drame écologique, catastrophe naturelle ou risque industriel, notre pays découvre un non respect assez systématique des règles, dont certaines d’ailleurs sont suffisamment « souples »pour apparaitre comme une intention et non une obligation…
On l’avait vu lors de l’explosion AZF à Toulouse, lors des inondations du Rhône ou de la Somme et à chaque fois, la tentation dominante est de durcir la loi, les textes mais la plupart du temps personne ne veut s’attaquer à l’essentiel : faire respecter les textes, contrôler la qualité des investissements et la conformité des décisions publiques ou privées avec la loi. Il faut prendre trois décisions urgentes.
1-Nous manquons cruellement d’inspecteurs pour contrôler les installations classées, le respect des règles SEVESO, la mise en œuvre des plans d’expositions aux risques ETC
Même problème lorsqu’il s’agit de vérifier que les constructions réalisées (notamment par les particuliers) sont conformes aux prescriptions concernant les risques.
Il faut un plan de création d’emplois publics pour contrôler le respect des règles d’urbanisme et environnementales
3- les lois fixent trop peu souvent des dates contraignantes pour l’établissement des protections, comme les plans d’exposition aux risques (mais aussi pour les schémas d’aménagement et de gestion des rivières) et moins encore des sanctions immédiates et suffisantes pour éviter que les communes jouent la montre, trainent. Bilan des courses, L’institut français de l’environnement indiquant dans son rapport de 2006 – le dernier en date _ que seule 5000 communes avaient arrêté leur plan d’exposition aux risques ! A comparé à nos 35 000 communes, certes pas toutes concernées, mais très nombreuses à l’être lorsqu’on cumule tous les risques. La France est d’ailleurs l’un des pays européen le plus soumis aux risques (variés) de catastrophes naturelles. Il faut désormais donner un an pour achever ces plans et toutes les communes qui n’auront pas arrêté ces plans perdront, au profit du préfet, toute compétence en matière d’Urbanisme (Permis de construire, droit de préemption etc…) tant que la commune ne sera pas en conformité avec la loi. Cette décision doit être immédiate.