Qui peut imaginer que la réponse du Président de la République au grave discrédit qu’il rencontre dans l’opinion comme au désaveu du peuple français face à sa « réforme » des retraites et à sa politique inégalitaire, puisse se limiter à un replâtrage de façades ?
Cet autisme démocratique est redoutable pour notre pays qui aurait besoin de retrouver confiance en lui et en ses dirigeants !Il faut prendre garde à jouer avec la démocratie en restant sourd aux mécontentements, aux exigences de changement, aux messages des citoyens et à une gestion si visiblement partisane et sectaire des affaires publiques.
A la crise économique et sociale, extrêmement grave que traverse notre pays s’ajoute une crise politique et d’une certaine façon une crise morale que le maintien du pouvoir en place ne fait qu’exacerber. Le pouvoir, le président et françois Fillon, n’ont aucune stratégie de sortie de crise si ce n’est l’austérité et la purge budgétaire. Leur ligne est simple : on ne change rien, si ce n’est quelques apparences. Or les français savent pertinemment qu’ainsi le pays va s’enfoncer, que leurs conditions de vie et les perspectives d’avenir de leurs enfants vont se dégrader, que les plus riches et les plus puissants vont continuer, eux à profiter du système. Ils voient chaque jour un pouvoir qui met à mal notre modèle républicain qui aurait tant besoin d’être consolidé et défendu. Devant une telle crise de confiance, il eut été normal que Nicolas Sarkozy en appelle au peuple, lui qui fit mine de s’engager dans le sillage du Général de Gaulle ! Il a eu trop peur et il joue la montre, espérant que l’impuissance de l’opposition lui permettra un sursaut dans 18 Mois.
Mais les français ne sont pas dupes de l’attitude hyper-personnelle et politicienne de Nicolas Sarkozy, ils voient bien qu’il n’a qu’un objectif : la consolidation de l’électorat de droite. Une droite à deux tête : l’un tournant ces yeux vers l’extrême droite, l’autre vers le conservatisme libéral ! Mais si tactiquement ce choix peut paraitre « raisonnable », il se heurte à un fait majeur : la nécessité du changement et le besoin d’une vision d’avenir.
18 Mois c’est long et rien n’est écrit. En effet, va se présenter une série d’échéances majeures tant pour les choix intérieurs que sur le terrain extérieur. Nul doute que notre peuple qui est le grand oublié de ce remaniement, saura se faire entendre et ne restera pas passif. Notre fiction politique « 18 mois Chrono » peut vous éclairer sur ces rendez-vous probables et montre qu’un autre scénario est possible pour la France. Bien sûr pour les mois à venir mais aussi au-delà !
En tout cas, la gauche et le mouvement écologiste ne peuvent faire l’économie d’initiatives majeures pour incarner, ensemble, vraiment le changement et une alternative, répondre aux attentes populaires et présenter une sortie de cette crise qui mine la France.