Il faut abroger le décret du 3 Mars 2011 qui organise un recul considérable d’une politique du solaire en France. Une fois de plus la droite, l‘UMP sont à contrecourant de l’histoire et de surcroit s’assoient allègrement sur leurs engagements du Grenelle.
La catastrophe nucléaire au Japon imposera inéluctablement un débat sur la place du nucléaire dans notre approvisionnement énergétique, comme d’ailleurs sur l’organisation de la sureté et de la sécurité. Il faudra y associer les français, mais quelques évidences s’imposent dès à présent : le parlement doit, sur tous ces sujets, être le décideur en lieu et place de l’exécutif. Car au moins toutes les décisions feront l’objet d’une information, d’un débat public et une prise explicite de responsabilité des élus du peuple. Lorsqu’on regarde comment a été développée et organisée la filière nucléaire française – bien sûr il s’agit du nucléaire civil- on observera que le parlement n’a jamais eu véritablement le dernier mot pour approuver ou contester les choix des gouvernements. Même lorsque la gauche est arrivée au pouvoir, le gouvernement Mauroy n’a pas laissé à sa majorité parlementaire réellement les choix. En effet, déjà une majorité des députés socialistes demandait un mix énergétique avec moins de nucléaire, dans la suite d’ailleurs de l’abandon annoncé par François Mitterrand de la construction d’une centrale à Plogoff. Pour contrecarrer cette volonté, il a fait appel à la procédure de vote bloqué, imposant le soutien au gouvernement et du coup il a enterré une alternative, je le rappelle majoritaire au PS. Quand on parle des institutions, personne ne semble s’intéresser ; or nous voyons là, très clairement, les travers du système de la 5eme République. J’ai d’ailleurs longuement expliqué cette « anomalie » démocratique concernant le nucléaire dans un livre que j’ai écrit en 1994 : « les Cannibales de l’Etat »
Mais revenons-en à l’actualité : il est clair que notre pays ne saurait rester dans la situation où 80% de l’électricité produite est d’origine nucléaire. Il est impératif de faire croitre au maximum et rapidement la part des énergies renouvelables, tout en développant dans ce secteur une filière française assurant notre indépendance, notre performance technologique et la création d’emplois.