La Politique agricole Commune est très attaquée. Les libéraux veulent réduire les budgets et qui au passage veulent remettre en cause la seule politique intégrée. Si la part de la PAC est importante dans le budget européen, c’est que ce dernier est trop faible. Il ne faut pas réduire les crédits de la PAC mais la réformer en profondeur, pour qu’elle soutienne davantage les plus petites exploitations et non les plus riches, pour qu’elle aide et favorise une pratique respectueuse de l’environnement et qu’elle ne perturbe pas le développement et l’autosuffisance alimentaire des pays les plus pauvres et notamment l’Afrique.
Une pratique respectueuse de l’environnement devrait d’abord exiger un respect scrupuleux de toutes les directives comme celles sur l’eau, sur les nitrates, pesticides mais aussi le protocole de Kyoto et du principe de précaution. Cette évolution exige de nouveaux investissements par exemple pour la méthanisation des lisiers de l’élevage, mais aussi une politique de prix et de revenus pour les agriculteurs.
Une nouvelle directive sur l’usage des pesticides.
Les pesticides détériorent les sols, la qualité de l’air, de l’eau, se retrouvent dans les océans, mais peuvent aussi avoir d’importantes conséquences sur la santé, sur la baisse de la fertilité humaine et perturber le système endocrinien. Cette pollution est jugée très grave de conséquences pour l’avenir de l’humanité et de la biodiversité par les scientifiques. Fréquemment les doses autorisées sont dépassées dans les aliments pour l’homme ou les animaux. L’Europe est donc en train de réformer l’usage des pesticides.
Des premières mesures ont été prises :
- Un réexamen de tous les produits avec des analyses plus rigoureuses des risques est systématiquement engagé, sous le contrôle de l’agence européenne de sécurité des aliments (EFSA). - Les agriculteurs doivent tenir un registre consultable par les voisins et gestionnaires de l’eau. la recherche de produits moins polluants, alternatifs doit être soutenue.
Une nouvelle directive, actuellement examinée au Parlement :
- oblige les Etats à des plans d’actions nationaux de réduction des dangers liés à l’usage des pesticides, à la mise en place de formation des utilisateurs professionnels et une meilleure information du grand public
- interdit la pulvérisation aérienne,
- crée des zones interdites à l’usage de ces pesticides. Marie-Noëlle Lienemann a déposé des amendements pour garantir que ces zones seront suffisantes pour protéger les captages et les végétations non agricoles.
Le Parlement cherche à s’assurer que tous ces plans seront réellement efficaces !