Communiqué de presse
Marie-Noëlle Lienemann s’étonne de la facilité du gouvernement face à la vente de LU, branche biscuit de Danone, à l’américain KRAFT.
Une fois de plus un des fleurons majeurs de l’industrie nationale passe sous le contrôle étranger et fait craindre une diminution considérable de l’emploi et des capacités industrielles du pays à terme.
L’engagement prit par KRAFT, de ne procéder à aucun licenciement d’ici 3 ans, n’est qu’un délais de grâce avant une concentration et une réorganisation au détriment des sites de production diversifiés et de l’emploi.
Cette restructuration sera d’autant plus forte que le prix d’achat de LU est élevé et que KRAFT cherchera à rentabiliser son investissement au maximum.
Cette concentration dans l’agroalimentaire pèsera lourdement sur tous les sous-traitants, et sur la filière agricole (beurre, céréale, etc…) qui risque d’être soumise à des prix extrêmement bas, sans qu’au bout du compte le consommateur en soit le bénéficiaire.
Marie-Noëlle Lienemann demande au gouvernement d’agir pour que les capitaux français (voire publics) puissent assurer le rachat de LU au service de l’industrie nationale, des exportations françaises, et de l’emploi dans notre pays.
Elle s’étonne que la Commission Européenne, toujours prompte à empêcher des alliances entre les grandes entreprises d’Europe, reste silencieuse devant cette concentration dans la biscuiterie mondiale.