Plus de 500 personnes se sont retrouvées mardi 27 novembre à Paris lors d'un meeting unitaire pour exiger un référendum sur le nouveau traité européen. Ci-dessous l'article du parisien - aujourd'hui en France publié suite à la rencontre.
Europe : Les nonistes espèrent un remake
«C 'EST ICI, il y a deux ans et demi que la campagne pour le non a pris son envol. C'est ici que celle pour un appel à référendum peut naître. » Hier soir, le Parti communiste, qui organisait le premier meeting pour appeler à la tenue d'un référendum sur le traité modifié européen, voulait donner un air de déjà-vu au gymnase Japy à Paris (XIe). Comme le 17 mars 2005, Marie-George Buffet était, notamment, accompagnée de Jean-Luc Mélenchon (PS). A l'époque 1 500 partisans du non étaient venus écouter la secrétaire nationale du PC et le sénateur socialiste, hier ce sont quelque 500 à 600 personnes qui s'étaient déplacées pour exiger un référendum plutôt qu'une ratification parlementaire.
« Nous avons dit non à la Constitution, nous disons non à son clone » Cette fois aussi, pour Marie-Noëlle Lienemann (PS), la mobilisation « ne fait que commencer ». « Nicolas Sarkozy a menti, le traité qu'il nous vend aujourd'hui n'est pas le mini-traité qu'il a évoqué lors de sa campagne », attaque la députée européenne, qui sera dimanche au meeting organisé sur le même thème par Jean-Pierre Chevènement et le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.
A la tribune, Georges Sarre, maire MRC du XI e , souligne, lui, que VGE, « père du texte rejeté par les Français en mai 2005 », a reconnu que le traité de Lisbonne différait peu du sien. « Nous avons dit non à la Constitution, nous disons non à son clone », lâche-t-il. Jean-Luc Mélenchon, très applaudi, salue l'initiative du PC qui donne un « élan » au Comité national pour un référendum créé la semaine dernière. « Un immense travail d'explication nous attend », répète-t-il. Soudain très pédagogique, le sénateur rappelle que si deux cinquièmes des parlementaires s'opposent à une modification de la Constitution française, Sarkozy devra recourir au référendum. Marie-George Buffet conclut la soirée en rappelant que « pour la première fois, il y a deux ans flottait ici un air de victoire pour le non ». Avant de reconnaître que, cette fois, « la bataille sera plus difficile »