Aimer. J’ai toujours aimé Jean Ferrat et c’est encore vers lui que je me tourne lorsque j’ai envie d’écouter une chanson qui me rend plus sereine, plus confiante en les autres et en l’avenir, plus sure de la nécessité de m’engager sans y perdre le goût de la vie, la douceur de la tendresse, le temps de contempler…
Aimer à perdre la raison ! Que c’est beau la vie ! La môme ! L’amour confiant, l’amour au dessus des contingences du temps, l’amour tendresse, l’amour libérateur.
Aimer les autres, les gens, les plus humbles, savoir transmettre toute l’humanité et la noblesse qu’il y a en chacun.
Aimer la France, ses paysages, ses terroirs, sa langue qu’il savait charmeuse et enveloppante. Bien sur la Montagne. J’ai toujours pensé à Ferrat en entendant la belle chanson de Cabrel sur la langue française. La poésie prenait corps grâce à sa voix si chaude et joueuse.
Aimer le combat, la résistance, nuits et brouillard, Potemkine. Ces engagements, aussi durs et exigeants soient-ils, étaient toujours empreint d’un humanisme profond et sans concession.
Il y avait chez Ferrat une douceur que l’on trouvait peu chez ses contemporains et les autres chanteurs engagés. Ferrat croyait au progrès et cela lui conférait un optimisme si nécessaire pour ne jamais se résigner.
Nous ne le voyons plus beaucoup à la télévision, nous l’entendions rarement à la radio, nos enfants étudiaient certaines de ses chansons à l’école, mais il demeurait proche parce que nous le chantions. Parti, Il nous enchantera encore très longtemps.
Nous ne le voyons plus beaucoup à la télévision, nous l’entendions rarement à la radio, nos enfants étudiaient certaines de ses chansons à l’école, mais il demeurait proche parce que nous le chantions. Parti, Il nous enchantera encore très longtemps.