Pourquoi le projet de primaires socialistes ouvertes présenté au CN du 8 juin est inacceptable?
• Ce sont des primaires socialo-socialistes et non des primaires pour un candidat de large rassemblement à gauche.
• Elles acceptent sans nuance la présidentialisation et elles renforcent la personnalisation
de la politique.
• Elles conduisent à l’effacement des partis et à une dépolitisation accélérée.
• On peut craindre un vote sous influence.
1- Ce projet n’est pas conforme au message prioritairement émis par les militants socialistes lors du vote du 1er octobre 2009.
Ce n’est absolument pas ce qui nous est maintenant
présenté avec l’organisation de primaires pour désigner le seul candidat PS et non pour départager des candidats issus de différentes familles
de la gauche et de l’écologie.
Il ne s’agit plus de créer une mobilisation citoyenne pour réussir l’union mais de mettre en place une machine qui dévitalisera le parti, dont les adhérents seront dépossédés du choix de celle ou celui qui les représentera dans le combat politique majeur.
supérieure à celle qu’il aurait par le vote des seuls militants. Mais il se trouve que le programme et le projet seront, eux, arrêtés par une « convention extraordinaire » du PS, donc par les seuls militants socialistes.
Il est donc clair que le programme et le projet ne s’imposeront pas au candidat retenu…..qui pourra faire valoir que ses positions auront été validées par un nombre bien plus conséquent de Français que les thèses du PS ! On bascule ainsi dans une présidentialisation de notre vie interne et même de la vie politique au sein de la gauche.
A l’opposé de cette démarche, qui se limite au choix du candidat à la présidentielle, un large débat avec les militants associatifs et syndicaux sur les choix programmatiques permettrait de mieux prendre en compte leurs attentes et leurs idées et contribuerait à redonner force au débat politique.
Il n’est pas inutile de rappeler que nos valeurs privilégient la délibération collective sur le fond par rapport au casting destiné à choisir celui ou celle à qui on confierait les arbitrages essentiels.
Si nous sommes naturellement obligés de « faire avec » les institutions actuelles, il ne faut pas en devenir prisonnier, d’autant que nous disons vouloir les transformer en profondeur et redonner un pouvoir effectif au Parlement.
3- Ce projet conduit à l’effacement des partis et à une dépolitisation accélérée
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