Défendre la richesse de la nature…
Les ressources naturelles sont un patrimoine précieux qu’il ne faut pas dilapider ; la diversité de la faune et de la flore est un atout pour l’équilibre de la vie sur terre et offre des opportunités parfois insoupçonnées pour la santé, le bien être de l’homme. Depuis le sommet de la terre à RIO en 1992, les Nations Unies ont mis en place des conventions internationales pour la biodiversité. L’Europe qui avait déjà engagé des politiques pour protéger les espèces animales menacées en particulier les oiseaux migrateurs et les plantes, a établi une directive NATURA qui a fait couler beaucoup d’encre et a crée parfois de réelles incompréhension sur le terrain. La méthode choisie en France, imposée du haut, mal expliquée et peu négociée sur le terrain en est sans doute la raison. Mais l’enjeu est essentiel et il nous faut trouver les moyens d’être au rendez vous de la protection de nos richesses naturelles.
La directive Natura 2000
Elle assure la conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvages et organise un réseau de Zones spéciales protégées, dits sites Natura 2000. Les différents Pays recensent les sites nationaux abritant des habitats naturels, des espèces animales et végétales sauvages, puis la Commission européenne arrête une liste d’intérêt s communautaires qui sont sélectionnés comme Zones Spéciales de Conservation.
Sur l’ensemble de ces sites des mesures de protection écologiques doivent être prises garantissant le maintien et le développement harmonieux des espèces. Ces plans de gestion doivent être adaptés à chaque site.
En 2001, la France avait transmis une liste de 1109 sites totalisant 3 300 000 hectares et une surface marine de 500 000 Ha. EN 2006, ont par ailleurs été retenus 2 500 000 hectares d’habitats communautaires soit 51% de la totalité des sites Natura 2000 français.
La directive « oiseaux sauvages »
Les oiseaux migrateurs passent les frontières et dés 1979, l’Union européenne a jugé nécessaires de veiller à ce qu’ils ne disparaissent pas et trouvent donc partout les conditions de leur survie, reproduction et migration en créant des Zones de protections spéciales. De nombreux litiges ont opposé la France à l’Union européenne car notre pays ne protégeait pas suffisamment de territoires. La France a, en effet, une responsabilité particulière, car elle est fréquentée par 80% des espèces d’oiseaux les plus fragiles en Europe.
La création d’un fond européen spécifique pour la biodiversité et Natura 2000: un combat à poursuivre.
Mettre en œuvre des plans de gestion coûte cher et il paraît normal que l’Union Européenne contribue au financement de ces protections. Les socialistes, les verts et une large majorité de la commission environnement du Parlement européen visaient à la création d’un fond spécial. Nous proposions 21 Milliards sur 7 ans.. Mais l’ambiance était d’abord aux réductions budgétaires puisque les Etats ne voulaient pas accroître leur contribution au budget européen.
Suivant ce dossier au nom du groupe socialiste, elle est intervenue, de nombreuses fois en séances publiques, mais une autre voie a du être choisie: affecté des priorités pour Natura 2000 dans les budgets existants. Ce fut retenu pour une part des fonds de la Politique Agricole Commune, consacrés au développement rural (FEDEAR), pour les crédits du budget environnement LIFE qui doit financer des pratiques innovantes et exemplaires dans la mise en œuvre de ces directives sur la biodiversité. le parlement a obtenu une toute petite rallonge, mais nous sommes encore loin du compte.
La richesse inégalée des DOM TOM
La France possède, dans les territoires et département d’Outre mer, une des plus riches biodiversités au Monde. Elle doit se donner les moyens de la protéger. La directive Habitat ne s’applique pas sur ces territoires, pour autant il est indispensable que des financements européens accompagnent les efforts que le pays doit consacrer à la préservation de leur biodiversité.
En France, nous avons bien sûr un patrimoine très riche, mais c’est dans les DOM et TOM que la biodiversité est exceptionnelle, et contient une richesse majeure pour la planète et l’humanité. Alors mobilisons nous pour la défendre. Je viens de le faire pour combattre l’implantation dévastatrice d’une mine d’Or en Guyane, en déposant une question écrite auprès de la commission Européenne.
Plus largement, nous devrions aider à la création d’un conservatoire de la biodiversité dans chaque DOM et TOM d’abord et ensuite dans les régions françaises, avec des chercheurs, des spécialistes capables de veiller à ce que les populations puissent vivre et se développer en harmonie avec cette nature à sauvegarder. Il faut sans doute aussi y mettre des fonds et créer des emplois. Par ailleurs, les nouveaux gouvernements latino-américains insistent pour que les peuples ne soient pas dépouillés de leurs ressources naturelles, au profit des multinationales.
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